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En tant que parents, nous souhaitons au plus profond de nous que nos enfants réussissent dans la vie et deviennent des adultes épanouis. Nous savons que c’est une grande responsabilité que nous avons ici, et nous nous demandons souvent comment être certains de lui offrir des expériences adaptées et tout ce dont il a besoin pour se construire sereinement. Et si l’accompagner dans cette voie était finalement beaucoup plus simple que ce que l’on croyait ? Et si l’amour était suffisant ? Et si l’amour était la seule clef ? La preuve en trois études !

Céline Alvarez, dans un de ses nombreux passionnants articles sur le développement du cerveau de l’enfant, nous explique l’importance de l’amour dans la construction : Évidemment, le très jeune enfant explore le monde et se nourrit de ses expériences actives, c’est un besoin fondamental. Mais s’il peut le faire soutenu et étayé par notre attention bienveillante c’est encore mieux. Voilà ce qui semble être l’élément le plus important en cette période de développement intense. Vivre, mais vivre avec nous. Interagir avec lui par le regard, la voix, ou le corps, est véritablement un moteur pour son développement. Ainsi, il nous suffit d’être avec lui, observateur et complice de ses conquêtes. Et cette présence attentive est fondamentale. L’être humain est un être éminemment social, son cerveau a besoin de l’amour de l’autre pour se développer correctement. Parce qu’il se sent exister dans notre regard, parce qu’il est câliné, parce qu’il est aimé, le cerveau de cet “ embryon social “ mature et développe ses pleins potentiels.

  • L’importance de l’amour dans la gestion du stress

Un des facteurs les plus destructeurs pour la construction de l’enfant est le stress. Et nous savons que le stress et les traumatismes peuvent se graver dans un jeune organisme et y causer des dommages durables. Mais à ce sujet, les neurosciences nous apportent une bonne nouvelle : Quelques soient les blessures émotionnelles, si les parents sont capables de nouer des liens proches et enrichissants avec leur enfant, alors cela facilitera une résilience qui les protégera contre les pires effets d’un environnement difficile. Pour les neuroscientifiques, l’impact de l’éducation n’est pas seulement émotionnel ou psychologique : il est biochimique.

Ainsi, différents chercheurs ont entrepris des études poussées sur l’impact du comportement parental sur le développement de l’enfant, notamment Clancy Clair, qui a réalisé une grande étude auprès de 1200 bébés observés depuis l’âge de 7 mois. L’indicateur principal de contrôle était la fluctuation du niveau de cortisol en réaction à des situations de stress. Le cortisol est un indicateur de l’usure physiologique. Clancy Blair découvrit ceci :

 » Les risques environnementaux tels que les problèmes familiaux, l’instabilité et la surpopulation ont un impact majeur sur les niveaux de cortisol des enfants, seulement si la mère est indifférente ou insensible. Quand les mères affichent de hauts niveaux de sensibilité, l’impact de ces facteurs environnementaux sur les enfants semble quasiment nul. « 

Autrement dit, quelque soit la situation de stress dans laquelle un enfant peut être plongé, quelques soient les facteurs néfastes qui peuvent l’entourer, ou quelque soit l’épreuve qu’il traversera dans sa vie, s’il bénéficie de l’amour et de l’attention d’un parent, tout est surmontable ! Magique n’est-ce pas ? 🙂

  • L’importance de l’attachement dans le développement

Le psychanalyste John Bowlby, qui a posé les principe de base de la théorie de l’attachement, explique que :

 » Un jeune enfant a besoin, pour connaître un développement social et émotionnel normal, de développer une relation d’attachement avec au moins une personne qui prend soin de lui de façon cohérente et continue. « 

Dans ce sens, il a été observé que les bébés de 1 an dont les parents réagissent rapidement et de manière appropriée aux cris dans les premiers mois de vie sont plus indépendants et plus audacieux que les bébés dont les parents ont ignoré les cris. Et à l’école, le schéma est identique. Les enfants sont beaucoup plus autonomes si les parents sont plus sensibles à leurs besoins émotionnels.

Ce comportement parental chaleureux favorise le sentiment de sécurité de l’enfant qui n’hésite pas à explorer le monde. On parle “ d’attachement sécure “, qui lui permet de se construire sur des fondations solides.

  • L’importance des interactions sociales dans la construction cérébrale

Une autre étude très connue, nommée “ The Bucharest early intervention project “ démontre par un cas extrême qu‘il ne suffit pas à l’être humain d’être nourri et habillé pour se développer. Cette étude a été réalisée après la chute du dictateur roumain Nicolae Ceaucescu, lorsqu’ont été découverts les orphelinats institutionnels et leurs conditions atroces d’accueil des enfants. Les bébés étaient laissés à eux mêmes pendant des heures dans des lits à barreaux, entassés à plusieurs, et parfois sans voir la lumière du jour. Leur contact avec les adultes était réduit au minimum : une soignante chargée de 20 enfants assurait nourriture et hygiène mais sans plus d’interactions avec eux. Ces enfants étaient donc quasiment privés de contact relationnel avec l’adulte, et avaient par conséquent des comportements sociaux et émotionnels gravement perturbés. Par ailleurs, le volume et l’activité électrique de leur cerveau étaient inférieurs à la norme. Malgré le fait qu’ils étaient nourris et soignés “ correctement “, cette privation dramatique d’interactions avait donc provoqué un sous-développement encéphalique et une activité cérébrale très réduite.

Pour Céline Alvarez, les les expériences vécues par l’enfant pendant les deux premières années de sa vie influencent son développement cognitif futur. Elles sont fondamentales. Et cette étude nous le prouve une fois de plus. En effet, ces enfants de l’orphelinat ont progressivement été placés dans des familles d’accueil. En 2001, des chercheurs ont comparé le développement des enfants ayant été placés avant l’âge de 2 ans, avec celui d’autres d’enfants de l’orphelinat, placés après 2 ans. De façon extrêmement nette, les résultats indiquent que les enfants placés avant l’âge de 2 ans montrent peu ou pas de différences cognitives et sociales avec des enfants du même âge : à huit ans, leur activité électrique cérébrale est normale. Avoir bénéficié d’un environnement riche et nourrissant avant la fin de cette période de grande plasticité que sont les deux premières années de la vie fut déterminant, et source de résilience. Les enfants placés après l’âge de 2 ans, eux, souffrent encore d’un développement anormal.

 

Ces différentes études nous disent une chose importante : bien que nous disposions d’un pré-cablage sophistiqué inné pour apprendre, nous sommes avant tout des êtres de relation, qui, s’ils sont privés de relations sociales pendant leurs années de maturation cérébrale, voient leurs prédispositions innées se casser le nez sur les facteurs environnementaux. Bien que programmés pour apprendre, nous nous retrouvons malgré tout avec des carences cognitives si notre condition d’être social n’est pas respectée. Alors, parents, s’il n’y a qu’une seule chose à retenir… All you need is love ! 🙂

Sources : https://www.celinealvarez.org – http://papapositive.fr

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