Les écoles publiques expérimentales

L’accès aux pédagogies alternatives n’est pas toujours réservé à des écoles privées. En effet, depuis déjà plusieurs années, sont apparues dans le secteur public des classes, des écoles, des collèges ou des lycées, dit “expérimentaux”. Ils sont reconnus pour adopter des approches éducatives différentes et des méthodes innovantes. Ces différentes démarches découlent de l’initiative de personnes volontaires et engagées avant tout. De ce fait, ces actions ne résistent pas toujours au temps, aux mutations ou aux changements d’équipes.

Dans ces systèmes différents, les enseignants sont mobilisés pour que les enfants ne soient pas exclus de la société par l’échec scolaire. Même si l’éducation traditionnelle a encore du mal à modifier ses manières de fonctionner, différents acteurs se battent pour faire changer les choses et rendre accessible au plus grand nombre des pédagogies plus adaptées aux besoins actuels. Que ce soit Céline Alvarez et sa classe expérimentale, l’association Public Montessori qui a pour vocation de former les enseignants de l’éducation nationale à la pédagogie Montessori, on encore Julien Peron et son Festival pour l’école de la vie qui rassemble chaque année toutes les personnes désireuses de changer les choses… Çà bouge dans l’éducation !

Voici quelques exemples…

Le lycée expérimental de Saint-Nazaire

Le fil directeur du projet est que chaque élève construit sa propre formation. Pour ce faire, il mêle ses intérêts personnels avec les objectifs de la communauté éducative et les contraintes de la réalité, le tout co-géré par les élèves et l’équipe éducative. Les enseignements découlent donc de ce principe, sur des rythmes alternés entre ateliers et théories.

Le lycée expérimental Polyvalent Maritime en Oléron

Ici, c’est l’équipe enseignante qui gère l’établissement, avec pour objectif de former, de socialiser et de responsabiliser des élèves en rupture avec leur famille ou en difficulté scolaire. Cela implique un renforcement du lien humain entre élèves et enseignants, qui se traduit par le tutorat. Cette pédagogie différenciée permet de redonner l’envie d’apprendre. De plus, les élèves montent régulièrement des projets dans le temps scolaire.

La classe expérimentale de Céline Alvarez à Gennevilliers

Plus récemment, de 2011 à 2014, l’enseignante Céline Alvarez s’est lancée le défi de prendre en charge une classe de maternelle publique à Gennevilliers, en ZEP. En effet, jugeant les méthodes d’enseignement traditionnelles parfaitement inadaptées, elle développe sa propre pédagogie alternative basée sur l’expérience, l’autonomie et l’entraide. Cette démarche avait pour but de tester l’efficacité d’une éducation respectant “les lois naturelles d’apprentissage de l’enfant”. Et les résultats se sont avérés impressionnant ! Les 25 élèves âgés de 3 à 5 ans qui présentaient quasiment tous un retard d’apprentissage au début de l’expérience, ont fait d’énormes progrès, grâce à un univers complètement différent ou le jugement est proscrit et la coopération encouragée. 

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