Crise d’ado : Quelques conseils pour la gérer

Ah l’adolescence ! Période charnière de construction, par laquelle nous passons tous, et qui peut parfois se dérouler difficilement ! Et en tant que parents, quand votre gentille princesse se transforme en ado hystérique, il n’est pas toujours facile de faire face ! Voici quelques astuces de Françoise Rougeul, psychanalyste et des auteurs du livre « Manuel de survie pour parents d’ados qui pètent les plombs ».

Fixer des limites claires

Les adolescents en crise traversent une vraie période de remise en question de tous les repères qu’ils avaient jusqu’ici. Dans ce cadre, ils ont besoin de faire réagir leurs parents pour leur faire partager leurs moments difficiles, et en les provoquant ainsi, ils vérifient qu’ils tiennent encore vraiment à lui. Une fois que vous avez compris cela, vous pouvez pardonner certaines choses, mais il faut également comprendre que ce n’est pas une excuse valable pour le manque de respect. C’est à vous de définir les paroles et les actes qui vous paraissent inacceptables. Ainsi, quand ça en vaut la peine, n’hésitez pas à réagir. Et surtout, tenez ces limites ! Même s’il crie, s’il boude… Ne cédez pas !

Relativiser

De la même façon qu’un bébé explore le monde qui l’entoure en suçotant ses jouets ou en touchant tout ce qu’il trouve, un adolescent a besoin de tester ses limites quitte à jouer le casse-cou et s’opposer systématiquement à ses parents. Les familles s’inquiètent souvent pour leurs enfants et posent des interdits en conséquence : ne pas fumer, ne pas boire, ne pas rentrer après minuit… Mais ces interdits, qui sont faits pour rassurer les parents, seront probablement transgressés, alors autant le savoir d’avance et se faire une raison. Car qu’on le veuille ou non, les adolescents se frotteront inévitablement au risque et la transgression . »Le chemin de l’autonomie passe par l’examen, l’exploration et la mise en pratique des ressources de son corps et de son esprit. » expliquent les auteurs du livre.

Renoncer à être parfait

Bien gérer la crise d’adolescence, c’est aussi reconnaître que l’on a le droit d’être démuni, de ne pas avoir la conduite juste. Françoise Rougeul, psychanalyste et thérapeute familiale, rassure : « Être des parents parfaits, c’est presque impossible à faire. Ce serait même dramatique. Si vous avez une image claire et préconçue de ce qu’est votre rôle, alors vous serez trop stricts, en dehors des réalités. Les parents font des erreurs d’adaptation et dans ce cas, mieux vaut l’avouer à votre ado. On peut très bien lui dire « écoute, on fait ce qu’on peut, on ne comprend pas tout, mais on essaie« . Alors pas de panique, si votre ado est en crise, ce n’est absolument pas de votre faute, mais c’est véritablement une période de construction importante, par laquelle tous les parents passent !

Lui montrer votre amour

Les adolescents traversent une période difficile, dans laquelle ils vivent une perte de repères totale. Ils réalisent que la vie n’est pas si simple que ce qu’ils croyaient lors de leur tendre enfance. Ils vivent leurs premiers échecs, leurs premières crises existentielles… C’est difficile, vraiment ! Rappelez-vous du drame qu’était votre première rupture amoureuse. On ne pense jamais s’en remettre, n’est-ce pas ?! Ainsi, même s’ils vous énervent, ils ont profondément besoin de votre attention et de votre soutien, plus que jamais. Alors, même si votre enfant a fait une grosse bêtise, ne le réduisez pas à son acte. « Un jeune qui agit de façon détestable doit être sanctionné, mais surtout pas banni. Une fin de non-recevoir côtés cœur et dialogue constituerait une sérieuse erreur. » avertissent les auteurs du « Manuel de survie pour parents d’ados qui pètent les plombs ».

Enfin, n’oubliez pas : ce n’est qu’une passade ! Gardez en mémoire que cette phase va se résoudre rapidement et n’imaginez pas le pire. Toutefois si votre enfant cumule plusieurs symptômes (échec scolaire + tristesse + repli sur soi), il est important de prendre les choses en main, et par exemple de consulter des professionnels, afin d’éviter que la situation ne s’aggrave.

Source : http://www.journaldesfemmes.com