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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande « au moins 60 minutes quotidiennes d’activité physique, d’intensité modérée à forte » pour les enfants et adolescents de 5 à 17 ans. Alors que depuis plusieurs décennies, les enfants pratiquent des activités plus sédentaires, seuls 4 enfants sur 10 atteignent ces recommandations. Et les enfants de 9 à 16 ans ont perdu 25 % de leur capacité physique en quarante ans. Pourtant le sport aurait une vertu importante pour les enfants. Celle de les aider à mieux mémoriser leurs apprentissages ! Alors, comment sont liées activité physique et mémoire ?

1 — Activité physique et mémoire, une histoire de matière blanche

Une étude américaine

En 1994, dans l’Illinois au États-Unis, une étude précise avait été réalisée sur 24 enfants de 9 à 10 ans. L’équipe de chercheurs était constituée de psychologues, de bioingénieurs et de kinésiologues. Les différents exercices proposés aux jeunes participants ont permis d’évaluer le niveau de forme aérobie et l’activité cérébrale par imagerie.

Des résultats probants

On a observé le phénomène suivant :

  • Les enfants qui ont une bonne condition physique présentent une microstructure de la substance blanche plus développée. Cela veut dire une meilleure communication entre les cellules nerveuses et donc des capacités de mémorisation et d’apprentissage supérieures. Autrement dit une meilleure neuroplasticité.
  • En revanche, une santé physique inférieure est en corrélation avec des difficultés en mathématiques et une diminution de la réussite scolaire générale. De nombreuses campagnes de sensibilisation ont alors vu le jour, comme le PNNS « Manger Bouger » en France ou le « Dietary Guidelines for Americans 2015-2020 » aux États-Unis.

2 — Comment le sport améliore la plasticité cérébrale

Mieux comprendre le lien entre la myéline, l’apprentissage et la cognition

Le site de France Université Numérique nous rappelle dans un MOOC que l’homme possède la plus grosse masse de matière blanche. Celle-ci occupe la moitié du cerveau. C’est dans cette substance se réalisent les connexions entre les aires cérébrales via un réseau neuronal. Notamment celles associées aux fonctions cognitives et motrices. Nous savons aussi que le nombre de neurones et leur activité influencent l’apprentissage et la mémoire.

Le lien entre activité physique et mémoire se fait en comprenant le rôle de la myéline. Comparable a une gaine grasse, nourrissante et protectrice autour des neurones, modifie l’activité des ces derniers. Elle améliore ou diminue la vitesse de transmission des messages nerveux, en fonction de son épaisseur et de son calibre axonal. Les capacités cognitives de l’enfant en dépendent, notamment leur capacité de mémorisation. 

L’activité physique améliore la qualité de la myéline

L’activité physique est favorable à la régénération de cette fameuse gaine de myéline. En effet, une meilleure irrigation cérébrale permet d’améliorer l’apport en oxygène et en nutriments. La myéline étant constituée d’oligodendrocytes (des cellules riches en protéines et de lipides), l’épaisseur et la maturation de ses fibres nerveuses se trouvent fortifiées sous l’effet de l’activité sportive régulière. On comprend aisément que des enfants actifs développent une plus grande facilité d’apprentissage.

 

 

3 — Une santé physique engendre une bonne santé cognitive

Proposer différentes activités sportives d’intensité différentes à son enfant

Jérôme Laurin, un chercheur en neurosciences marseillais, rappelle que la pratique d’une activité physique favorise les fonctions sensori-motrices. Par l’endurance l’enfant acquiert la capacité de s’adapter à différents environnements ou situations. Il recommande d’ailleurs de varier les types d’activités, mais aussi l’intensité afin que l’exercice physique reste efficace.

Selon ses préférences, on peut proposer à son enfant des activités qui demandent un effort intense et soutenu comme le foot et alterner avec des sorties en vélo et du yoga par exemple. Ses capacités cognitives, c’est à dire à réfléchir, mémoriser, raisonner ou être créatif n’en seront que décuplées !

Activité physique et mémoire chez les enfants : les bienfaits des sports collectifs

En même temps que les bienfaits au niveau cognitif, l’exercice physique est aussi un facteur de détente et de bien-être. Cela permet à l’enfant de lâcher-prise, de clarifier ses idées et de booster sa confiance en lui. Et tout cela a un impact sur les résultats scolaires. De plus on sait que les enfants mémorisent par le jeu et le plaisir à faire une activité qu’elle soit physique ou intellectuelle.

Un autre facteur de stimulation neuronale, c’est le sentiment d’appartenance, de sécurité et de relations affectives agréables. S’amuser et se dépenser avec d’autres enfants ou en famille, ça provoque la création de nouvelles synapses ! Les scientifiques ont prouvé qu’un enfant en état de bien-être développe sa mémoire et est plus disposé à apprendre sans aucun effort. Les activités physiques collectives qui favorisent l’échange et la communication sont un facteur de réussite.

 

Sources

www.actualitte.com : « le sport favoriserait la mémoire des enfants »

https://sante.lefigaro.fr/article/les-enfants-ne-font-plus-assez-de-sport/

www.huffingtonpost.fr : « les enfants ne font plus assez d’activité physique à partir de 10 ans »

www.lms.fun-mooc.fr/asset-v1:amu+38007+session01+type@asset+block/MOOC_MYELINE_sous-titres_Ch7.pdf

www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2021/05/msc200349/F1.html

www.essentiel santé magazine.fr : « Les bienfaits du sport sur notre cerveau »[/column]

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