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Les chiffres parlent d’eux-mêmes, la France est en tête des classements en terme de consommation d’antidépresseurs, et nos petits élèves Français occupent le 2ème rang après les élèves Japonais au niveau du stress ressenti. Et pourtant, il y a pire comme pays, n’est-ce pas ? Et si tout cela se jouait dès les bancs de l’école ?

Il est vrai que si nous sommes découragés dès que nous sommes petits, il peut être difficile de se construire un avenir optimiste. Malheureusement, notre système éducatif est basé sur la compétition, le stress des exams, et il est très rare qu’on rencontre dans notre parcours scolaire des personnes qui sont aptes à nous amener vers notre vrai chemin. Pas très épanouissant tout ça… Résultat ? Pendant que le niveau d’optimisme mondial se situe à 41%, la moyenne de l’optimisme français se situe entre 10 et 20 % !

Pourquoi l’école joue sur le  » pessimisme à la française  » ?

Dans un article des Echos Start, deux professeurs de la Grenoble École de Management, Hugues Poissonnier et Pierre-Yves Sanséau, supposent que ce mal français puise en partie ses sources directement dans notre système éducatif. En effet, selon eux, les situations d’échecs scolaires, cultivées par des pratiques dures, fragilisent l’ego des élèves. Classement des copies, comparaisons, lecture des notes à haute voix, commentaires cinglants… Autant de comportements qui renforcent la corrélation entre malaise à l’école, échecs effectifs et pessimisme.

Les deux professeurs font notamment référence aux travaux d’Ilona Boniwell, chercheuse anglaise, professeure à HEC Paris et fondatrice du master Psychologie Positive Appliquée. Selon elle, qui étudie les variétés de plusieurs systèmes éducatifs, l’école est le premier lieu de socialisation d’un individu une fois passé le cercle familial. Or, les jeunes Français reviennent plus souvent de l’école avec la crainte d’échouer qu’avec le désir d’apprendre. En effet, comme elle le souligne, les professeurs envoient souvent des messages culpabilisants à leurs élèves, et il y a beaucoup de jugement dans leur façon de communiquer. Et malheureusement, ces messages reçus tout au long de la scolarité laissent une empreinte forte dans la construction d’un individu et donc, d’une société.

Ailleurs dans le monde :

Que ce soit aux États-Unis, en Finlande, au Canada, au Danemark ou encore en Suède, on a tendance à encourager les élèves. Ces modèles éducatifs ont choisi de positionner l’apprenant au centre et non le professeur, et optent pour une démarche pédagogique active en lien avec toutes les dimensions de l’être humain. Et cela semble faire ses preuves, en effet, selon des études IPSOS, ces pays font partie des pays occidentaux les plus optimistes !

Pour aller plus loin : Quel est le secret de la pédagogie Finlandaise ? 

Alors comment appliquer la discipline positive en classe ?

De nombreuses techniques existent pour élever les élèves vers leur épanouissement personnel. Ceci passe par trouver un juste milieu entre bienveillance et fermeté, comprendre et prendre à cœur sa mission d’éducateur, réfléchir avant d’agir, pratiquer la communication non-violente, comprendre les besoins et attentes des élèves, savoir les encourager et les valoriser, ou encore personnaliser les relations.

Pour aller plus loin : Comment appliquer la discipline positive en classe ?

 

Si le système éducatif n’est évidemment pas l’unique explication au pessimisme « made in France », il existe bel et bien un lien entre la morosité des Français et le sentiment d’échec généré par l’école. Alors professeurs, c’est à vous de jouer ! 🙂

Source : https://start.lesechos.fr/

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