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Open/Close Menu DU 21 AU 23 SEPTEMBRE 2018 AU CHÂTEAU DE FLAUGERGUES À MONTPELLIER




Contrairement à ce que l’on peut croire, bienveillance et éducation font tout à fait bon ménage ! La bienveillance n’est pas du laxisme, et nous pouvons tout à fait éduquer dans l’amour, tout en faisant preuves de fermeté et en donnant à l’enfant les limites dont il a besoin pour se construire. Voici quelques pistes pour devenir un parent bienveillant.

Changer de regard sur l’enfant : Se mettre à sa place 

Une des clefs les plus importantes est de comprendre que l’enfant ne cherche pas à désobéir ou à peiner son parent. Bien au contraire. Les neurosciences nous démontrent que l’enfant n’est pas habité de pulsions, mais de besoins. Et que beaucoup de ces comportements interprétés comme des caprices par le parent, sont en réalité des réactions de stress liées à l’immaturité cérébrale de l’enfant ou des comportements naturels d’attachement. De plus, le parent a tendance à projeter sur son enfant un cerveau semblable au sien. Or si le nourrisson possède autant de neurones qu’un adulte, ils ne sont pas encore tous câblés ! Le cerveau d’un enfant est en construction. Et cette immaturité ne lui permet pas de gérer ses tempêtes émotionnelles. Enfin, nous savons maintenant qu’il se construit en relation avec son environnement. L’attitude des parents, les expériences précoces, façonnent littéralement l’architecture neuronale de leur enfant. L’enfant n’existe pas seul, c’est un être de relations. Ainsi, il est inutile de demander à un enfant un changement de comportement qui n’est pas sous son contrôle. Et c’est pour cela qu’une parentalité bienveillante doit prendre en compte ce que nous savons aujourd’hui sur le cerveau.

Pour aller plus loin :

Construction du cerveau de l’enfant : des milliards de connexions avant deux ans !

Derrière chaque crise de votre enfant, se cache un besoin non comblé

L’écoute active, pilier de la parentalité bienveillante

Un enfant, pour se développer sereinement, a besoin de se sentir écouté et compris. Il est important de faire la différence entre entendre et écouter. Et en tant que parents, pris dans un quotidien surchargé, nous avons parfois tendance à oublier ce principe, et nous entendons selon nos propres filtres, plutôt qu’en pratiquant une écoute réellement active. Pour cela, il va donc être important d’écouter et d’accueillir les émotions de l’enfant, même lorsque c’est désagréable. Lorsqu’un enfant s’exprime ou agit, il est nécessaire de décrypter le moteur de ses mots ou de ses actes. En l’occurence, ce qu’il ressent. Il est donc nécessaire d’éviter le type de phrases qui ferme le dialogue et étouffe les chances de progresser ensemble, qui utilise la négation, la critique, la colère ou encore le rejet. Il s’agira plutôt de reformuler sans juger afin d’accueillir. L’écoute active est l’écoute la plus respectueuse des relations humaines. Sa règle d’or est d’accepter l’autre tel qu’il est. Cela se traduit par une écoute entière sans préoccupations autour, une reformulation sans jugement, ou encore une verbalisation émotionnelle, qui peut passer par des phrases telles que “ D’après toi…”, “ Je vois que…”. Ici, je propose mon aide sans donner la solution, c’est l’enfant qui la trouvera par lui-même. Lorsque nous pratiquons l’écoute active, il a ainsi le sentiment d’être compris, respecté, et ceci augmente sa confiance et son estime de soi.

Pour aller plus loin :

L’écoute active, pilier de l’éducation positive

Des mots qui donnent confiance

Eduquer sans autoritarisme

Les enfants d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier. Ils sont souvent plus agités, moins concentrés…  Certains en concluront donc qu’il faudrait revenir à plus d’autorité. Mais nous sommes bien souvent forcés de constater que ceci ne fonctionne pas ! En réalité, ces nouveaux comportements des enfants sont liés à l’environnement. Le stress de la vie quotidienne, le manque de mouvement et de jeux en extérieur, l’alimentation, les écrans sont autant de facteurs qui peuvent rendre nerveux, voir hyperactif. Et dans ce cadre, l’autoritarisme sévère et austère n’est pas une solution, surtout quand l’enfant n’a pas le contrôle de son comportement. Il est ainsi crucial aujourd’hui d’en finir avec les punitions à répétition, mais de les remplacer par un travail d’analyse de la part du parent, afin d’identifier le problème et ainsi de trouver un remède approprié. De la même manière, les cris ne sont clairement pas utiles. Nous crions par impuissance et automatisme. Nous avons tendance à utiliser une voix autoritaire pour faire peur à l’enfant, comme nous avons entendu nos parents le faire. Hélas la crainte n’enseigne pas. Au mieux nous obtiendrons une réaction d’immobilisation que certains peuvent prendre pour de l’obéissance… Car, surtout si l’enfant est auditif, donc ultra sensible au ton, crier sur lui déclenche le circuit du stress dans le cerveau et le corps de l’enfant.

Pour aller plus loin :

Comment la CNV peut transformer l’éducation ?

Ne dites plus ces phrases à votre enfant !

Parent heureux = Enfant heureux

Chaque parent veut donner le meilleur à son enfant, se mettant parfois une immense pression pour réussir cette mission, la plus belle et difficile qui soit. Et beaucoup en oublie parfois leur propre bien-être. Or, un parent heureux = un enfant heureux, c’est aussi simple que cela ! Il est donc temps de repenser à soi avant de penser aux autres, et de se souvenir que votre bien-être est primordial. Il est clairement impossible de transmettre un bonheur durable à un enfant si l’on n’est pas heureux nous-même. Vous avez déjà du le remarquer, devant une même situation, votre réaction diffèrera totalement selon votre état intérieur. Alors si vous voulez être un parent bienveillant, commencez à l’être avec vous-même. Ceci va passer par prendre soin de vous, de vos relations, de vos rêves. Prenez le temps. Le temps pour vous, pour prendre un bain, pour faire une séance de méditation, pour prendre un verre avec des amis, pour travailler sur un projet… N’oubliez jamais votre valeur en tant que personne unique, et pas seulement en tant que mère ou que père. De plus, pratiquez le lâcher-prise parental ! Nous nous mettons une immensse pression pour réussir cette mission, mais il faut parfois lâcher, arrêter de craindre le pire, abandonner l’habitude de vouloir tout contrôler et de culpabiliser lorsque quelque chose de douloureux se produit. Lâcher prise, c’est ne pas surprotéger afin que l’estime de soi de l’enfant se construise à force d’efforts, d’échecs et de réussites. C’est faire confiance en la capacité d’un enfant à tester ses solutions pour parvenir à ses fins. C’est souffler aussi en déléguant des tâches qui valoriseront les enfants qui ont un besoin précieux : se sentir utile.

Pour aller plus loin :

Parent heureux = Enfant heureux !

Aider les parents à aider leurs enfants

Le rôle de parent est le plus beau que l’on puisse avoir, mais également le plus difficile. Alors suivez vos instincts, votre cœur, ce qui vous rend joyeux et reconnaissant. C’est un chemin qui ne vous trompera jamais. Si vous êtes en train de lire de cet article, vous êtes déjà sur la bonne voie 🙂

Source : https://www.laurencepernoud.com/

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