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C’est dans le livre La discipline sans drame, co-écrit par deux experts du cerveau de l’enfant, que nous découvrons une nouvelle approche en matière d’éducation positive, fondée sur les neurosciences. Explications…

Dans cet ouvrage paru en 2016, Daniel Siegel et Tina Payne Bryson nous donnent les clés pour comprendre le fonctionnement du cerveau de nos enfants. Les auteurs nous guident sur des chemins bienveillants en évitant les raccourcis autoritaires. Ils nous invitent à nous poser les bonnes questions, et ainsi pouvoir adapter notre réaction face aux agissements de nos enfants.

À la fois bienveillante et ferme, cette démarche éducative recherche l’équilibre entre les besoins de l’adulte et ceux de l’enfant. Respectant les deux parties, il s’agit de fixer un cadre et des limites tout en ayant connaissance de la complexité du cerveau de nos enfants. Ainsi, pour accompagner au mieux nos enfants, les auteurs nous présentent les 3 pôles importants inhérents au cerveau de notre enfant, les 3 C : Changement, Connexions neuronales et Complexité.

 

  • CHANGEMENT : Le cerveau de l’enfant est en constante évolution

Comme l’explique les deux auteurs, le cerveau d’un enfant ressemble à une maison en construction !  Pour illustrer le cerveau de l’enfant, ils parlent du cerveau inférieur (le cerveau du bas) et du cerveau supérieur (le cerveau du haut).

Le cerveau inférieur
Ce cerveau est dominant chez les enfants. Aussi nommé le cerveau reptilien ou archaïque, le cerveau du bas est composé du tronc cérébral et de l’aire limbique. Il comprend également l’amygdale qui décode les émotions et stocke les souvenirs de situations menaçantes et dangereuses pour l’enfant. Cette partie du cerveau émotionnel déclenche souvent des attitudes inadaptées, car il est encore trop immature pour être apte à comprendre ses émotions. Cette partie est responsable des opérations cérébrales et mentales primaires, comme les émotions fortes, instincts primaires, fonctions vitales élémentaires (respiration, régulation du sommeil, digestion)…

Le cerveau supérieur
Le cerveau du haut est constitué du cortex cérébral, l’enveloppe externe du cerveau. Il continue sa maturation tout au long de l’enfance et de l’adolescence et ne s’achève complètement que vers 25 ans. Ce qui explique pourquoi les enfants n’ont pas la capacité d’agir avec le même recul que les adultes. Le cerveau du haut, en constante maturation, est par exemple responsable de la prise de décision rationnelle, du discernement, de la moralité, de l’adaptabilité ou encore de l’empathie.

Comprendre que le cerveau de l’enfant est encore en pleine construction, permet alors aux parents d’ajuster leurs attentes et de les aider à grandir. Le rôle des adultes, qui ont un cerveau construit, est donc d’être capables d’offrir compassion, patience, raisonnement logique, écoute, exigences adaptées et verbalisation. Comme l’explique un des deux auteurs du livre : “ Le fait que son cerveau soit encore en chantier fournit un motif  supplémentaire pour poser [avec bienveillance] à l’enfant des limites claires et l’aider à comprendre ce qui est acceptable ou pas. “

Pour en savoir plus : Construction du cerveau de l’enfant : des milliards de connexions avant deux ans !

 

  • CONNEXIONS NEURONALES : Le cerveau de l’enfant est modifiable

C’est maintenant largement prouvé par les neurosciences, le cerveau de l’enfant fait preuve d’un plasticité impressionnante, et il serait même doté de 10 fois plus de connexions qu’internet ! Autrement dit d’1 million de milliards de connexions synaptiques ! Et plus le cerveau est jeune, plus il est immature, malléable et modifiable. Scientifiquement parlant, on évoque la neuro-plasticité du cerveau. L’architecture des connexions est façonnée par les événements et les expériences, qui produisent des changements concrets dans le cerveau. Ainsi, chaque expérience compte et modifie concrètement le cerveau. Leur répétition renforce les connexions neuronales, confirmant ou supprimant certaines habitudes.

Ceci est vrai tant pour les bonnes habitudes, inculquées par l’amour que l’on reçoit dès l’enfance, mais également pour les traumatismes subis, qui peuvent développer des changements dans l’hippocampe, et ainsi présenter des taux plus importants de dépression, d’addiction et de troubles liés au stress post-traumatique.

Nous avons donc un grand rôle à jouer ici en tant que parent. Si nous prenons en compte cette neuroplasticité impressionnante, nous avons le pouvoir de créer des schémas de pensées positifs pour nos enfants. Magique non ?

Pour en savoir plus : Les 4 règles d’or de la plasticité cérébrale selon Céline Alvarez

 

  • COMPLEXITÉ : Le cerveau de l’enfant est complexe et spécialisé

Comme nous l’avons vu précédemment, le cerveau d’un enfant est complexe. C’est pour cette raison qu’il est important, en tant que parents, de garder à l’esprit cette notion de complexité. En effet, dans une situation de “ conflit “, c’est le cerveau inférieur de l’enfant qui prend le dessus en détectant une menace. Il se prépare ainsi à réagir par l’attaque, la provocation, l’immobilisation ou la fuite. Pour parer à cette crise, les parents doivent alors solliciter le cerveau supérieur de leur enfant, qui a la capacité de calmer le cerveau inférieur. Pour activer le cerveau supérieur de notre enfant, nous pouvons par exemple lui lui montrer du respect, lui prodiguer de l’empathie, adopter son point de vue, lui offrir des choix, le prendre dans nos bras… Autant d’actions qui vont solliciter son cerveau supérieur et ainsi l’aider à mieux comprendre les règles et les attentes des parents.

Il faut également comprendre que grandir, c’est se spécialiser. En effet, après avoir recueilli ses 1 million de milliards de connexions, le cerveau humain commence à faire le ménage et vient alors l’étape du tri. Oui, car grandir c’est passer de 1 million de milliards de synapses à 300 000 milliards. Les connexions les moins utilisées, qui codent les expériences les moins répétées, vont progressivement s’affaiblir, et être éliminées. A l’inverse, les connexions les plus souvent utilisées, et qui codent les expériences les plus souvent vécues par l’enfant, vont se renforcer. On appelle cela l’élagage synaptique. Mais attention, dans ses coupes synaptiques, le cerveau ne regarde pas la qualité de ce qu’il supprime : il trie en fonction de la fréquence. Si un enfant a été le plus souvent exposé à un vocabulaire très familier, et même si de temps en temps il a pu entendre des personnes s’exprimant avec un langage plus soutenu, le cerveau renforcera la trace des mots qu’il entend le plus souvent.

Si nous devions retenir qu’une seule chose, c’est que l’engrais le plus précieux pour le développement du cerveau de l’enfant, c’est l’amour ! Le cerveau supérieur de l’enfant est sollicité par la bienveillance, l’écoute et la parole, des conditions essentielles pour un apprentissage serein. L’enfant est alors plus enclin à être attentif et à mémoriser les attentes des parents.

Pour en savoir plus : Épanouissement de l’enfant : La solution est devant vos yeux !

Les parents, conscients de la complexité des données du cerveau de leur enfants, peuvent alors mieux gérer les situations conflictuelles. Au lieu de nous énerver, nous devons considérer chaque incompréhension, chaque conflit, comme autant d’occasions de les entraîner à construire d’importantes aptitudes, et faire en sorte que ces expériences structurent en profondeur leur cerveau.

Avec 22 leçons illustrées et tirées de la vie quotidienne, découvrez cet ouvrage pratique et très simple à lire : La discipline sans drame

Source : https://www.mieux-vivre-autrement.com/

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    1. […] Des outils et des interventions appropriés dans un environnement propice peuvent stimuler la neuroplasticité du cerveau pendant l’enfance et au-delà, améliorant ainsi la capacité d’apprentissage de chaque individu tout au long […]

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